Chute d'un rêve

Dans un jardin, où le soleil brillait sur une fontaine,
Une Muse y était assise, se consolant d'une grande peine.
Elle cherchait réponse à son amour perdu
Au milieu de ses eaux, où elle ne l'a plus revu.

Elle caressait de sa blanche main son flot si mystérieux,
En lequel, elle entrevoyait les doux et tendres souvenirs,
De cette brillante étoile qu'il est venu lui offrir
Un jour, et aujourd'hui, sa lueur fait souffrir.

La vague des nuages, réussiront-ils à faire oublier
Tous ces rêves qui ne furent qu'illusoires et familiers
A son âme, croyait les premières paroles sincères d'un coeur
Qui se disait rempli et vivant d'un éternel bonheur.

Pourquoi avez-vous cru en l'amour pour enfin un jour, pleurer
Pour lui qui, comme tous les autres, faisait leurrer
Leur imagination à la vie et ses tendres promesses
Si fausses que la langue vipère n'ait pour maîtresse.

Avant qu'il ne vienne, vous étiez la douce et la belle
Fleur des royaumes à jamais conquis des dégoûtants rebelles;
Votre soleil ne connaissait aucune froide nuit
Qui l'aurait fait mourir au crépuscule de l'ennui.

Maintenant, l'âme infâme pénètre lentement la blancheur
De son corps, bleuissant sous l'âme, saignant d'un débaucheur;
Son esprit rougis par l'horrible et insatiable de la démence
Engloutir dans les ténèbres maudits, les germes de sa semence.

Ainsi s'engloutissa dans l'immuable profondeur des douleurs,
Une fée qui éclairait le monde de sa majestueuse pâleur;
Mais, que sont devenus mes songes n'ayant plus de ses ailes,
Pour flotter, lorsque je vivais innocemment auprès d'elle?

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